Petit détour par la ville...

A peine sorti du Sénat, le gouverneur de Sâad se fit assahir de questions par lesquelques journalistes qui rôdaient devant le péron du grand bâtiment. Celui-ci, seul, écarta les journalistes en répétant la phrase "Sans commentaire".

"Monsieur, le gouverneur était-il vrai que vous vous êtes prit de bec avec le gouverneur de Mirs?"

"Gouverneur, comment c'est passé la séance,"

"Monsieur, s'il-vous plaît, que c'est t-il passé, pourquoi les ambulanciers sont devant le Sénat?"

Il traversa la rue et entama une course pour distancer les journalistes. La séance au sénat avit été très mauvaise. le gouverneur de Mirs l'avait directement attaqué en le traitant de traître et de fourbe. Il lui avait rétorqué de ne pas prendre son cas pour une généralisté. Le président qui organisait les débâts avait demander aux deux gouverneurs de se calmer et de se rasseoir. Mais le gouverneur de Mirs se leva et en viens en main avec le gouverneur de sâad. résultat, le pauvre membre du Culte se retrouvait sur une civière à leur qu'il était.

Le Culte allait surêment organisé des réprimandes mais Salavan s'en fichait. il voulait la paix maintenant. Il percuta une jeune femme, tellement il était absorber dans par sa méditation;

"Pardon, mademoiselle, je suis vraiment désolé!"

Avril rebonbit brutalement sur ce qui semblait être quelqu'un. Encore! C'était la deuxième fois aujourd'hui! Il allait falloir qu'elle regarde où elle mettait les pieds, surtout que, encore une fois, l'homme qui venait de la percuter n'avait pas l'air d'être n'importe qui. Son visage lui disait quelque chose.

Elle grommela un juron tout en reprenant son équilibre. Elle s'apprêtait à s'énerver quand l'individu s'excusa, lui coupant l'herbe sous le pied. Il était difficile de dire ses quatres vérités à quelqu'un qui reconnaissait spontanément ses torts.

"Pas grave je regardais pas où j'allais" fit-elle donc sans réelle amabilité, en remettant ses cheveux et sa tenue en place.

D'ordinaire et à l'égard d'un malheureux passant qui ne lui avait, somme toute, pas fait grand chose, elle aurait fait preuve d'un peu plus de politesse mais sa rancoeur à l'égard du petit fonctionnaire Fura était encore vive, et elle ne pouvait s'empêcher de laisser sa mauvaise humeur parler... Tout en sachant très bien que ce genre de comportement était à la limite du puéril et que sa moue contrariée devait la rajeunir un maximum. Il fallait qu'elle se reprenne! Ce n'était pas avec l'air d'une gamine qu'elle allait se faire respecter dans ce monde de brute!

Heureusement qu'elle ne se baladait pas avec une tasse (mdrr) ou une pile de paperasse sinon elle aurait eu l'air fine. Elle fit un pas en arrière et détailla l'inconnu.

Plutôt grand, quoique vu sa propre taille, les gens lui paraissaient facilement grands, les cheveux blonds un peu ébourrifés et l'air de fuir quelque chose, il avait l'air un poil plus âgé qu'elle.

Le gouverneur sourit et se releva d'un bond. La jeune femme qui lui faisait face devait être un peu plus jeune que lui et avait une ou deux têtes en moins. Elle avait des cheveux et de grands yeux bleus.

Sa serviette s'était renversée parterre et quelques documents sans importance étaient étalés sur le trottoir. Il les ramassa et les fourra d'un geste négligent dans la serviette.Il lui tendit une main et se décida à se présenter, temps qu'à tenter de se retirer les idées de meurtres qu'il avait dans la tête pourquoi ne pas le faire avec une autre personne.

"Je me présente, Salavan Vaught, gouverneur de Sâad, enfin oublier mon grade superflu, je n'aime pas les journalistes"

Il sourit en disant ces derniers mots, il pensa à eux qui devaient être en train de le chercher autour du Sénat, alors qu'il était là à un carrefour près d'une boutique rebricollée qui vendait les journaux de la veille.

Avril avisa la paperasse étalée au sol et, dans un geste presque machnial, aida le jeune homme en ramassant deux ou trois feuilles qu'elle lui tendit. Il ne semblait pas fâché outre mesure de leur collision, et voir enfin un sourire se dessiner sur les lèvres de quelqu'un remit Avril à peu près de bonne humeur.

Elle se racla la gorge dans le but de se présenter à son tour.

"Euh... Je m'apelle Avril Chase. Je suppose que ce que vous appelez journalistes ce sont ces types avec ces appareils photos qui regardent dans la poubelle... C'est vous qu'ils cherchent?"

Elle haussa un sourcil amusé et se permit même un sourire. Gouverneur. Oui, ce devait être lui l'objet de leur recherche. Vu la tête de ces types, un genre de rapace à l'affut du moindre scoop, elle comprenait pourquoi il l'avait percutée. Il avait sans doute autre chose à penser qu'à regarder devant lui.

"Et hum... Je suppose que vous êtes pas mal occupé, je vais pas vous barrer la route plus longtemps..."

Après toutes ces péripéties, elle rêvait d'un bon, d'un merveilleux café bien tassé... dans un endroit chaud et acceuillant de préférence. Ca l'aiderait à tenir la nuit de folie qu'elle s'appretait à passer.

"A moins que vous ne cherchiez un endroit pour vous cacher. Si c'est le cas je connais un bon café pas loin qui pourra vous tenir lieu de refuge le temps que la tempête journalistique se soit calmée."

Salavan sourit et regarda sa montre comme si il attendait un rendez-vous. Il n'avait rien à faire avant demain à dix heures, un rendez-vous chez son dentiste pour une visite banale. Il hocha la tête.

"J'opte pour la deuxième proposition, j'ai pas envie de me retrouver avec un de ces types qui pose des questions dont il connaît déjà les réponses."

Le jeune homme regarda dans la rue. Pas de journalistes, il n'allaient pas tarder à arriver. Ils étaient plutôt malin et trouverait bien vite sa place.

"Bon, vu que je ne travaille pas, et que je fais au café avec une charmante demoiselle, je suppose que vous pouvez me tutoyer, non?"

Un gamin qui paraissait pressé frola le gouverneur. Celui-ci faillit tomber mais se retient habilement. Il regarda la jeune femme nommée Avril. maintenant, il semblait qu'elle lui disait quelque chose. A coup sûre, c'était une agente des gardiens, il le devian aisément. il en fut même étonné, après tout il était un des chefs de cette organisation, il se devait de repérer un de ses employés.

Avril sourit, mutine, puis le contourna pour reprendre la route qu'elle tentait de suivre avant qu'il ne lui rentre dedans.

"Très bien, alors suivez-moi"

Le gouverneur scruta la rue avec une lueur d'angoisse dans le regard. Il ne devait vraiment pas aimer les journaliste. Avril n'était pas très au courant mais des bruits de rues couraient, comme quoi le réunion du Sénat d'aujourd'hui n'avait pas été de toute repos. Peut être pourrait elle en apprendre plus avec ce café tant attendu. Après tout, c'était son job de collecter des informations.

"Charmante je ne sais pas. On dit souvent de moi que je suis exaspérante... surtout mes supérieurs..."

Elle lui adressa un clin d'oeil, soudainement mise de bonne humeur à la perspective d'un bon café.

Ils s'apprêtaient à se mettre en marche quand un enfant passa sous leur nez à toute vitesse, manquant de faire tomber Salavan. Il effectua un rétablissement de justesse et Avril, qui s'était tenue prête à le rattraper, hocha la tête.

"Mon père disait souvent qu'il vaut mieux essayer de marcher sur ses jambes, gouverneur" affirma t-elle d'un ton gentiment moqueur.

Un sourire charmeur se dessina sur ses lèvres. Il prit lui aussi un ton moqueur:

"Vos supérieurs ont raison vous êtes vraiment exaspérante!"

Avril le conduisit dans Havona la grande ville de la drogue et de l'alcool pour le gouverneur en tout cas. Il se souvenait de ses années à l'Université, et surtout d'un homme nommé Tabajy qui lui apportait drogues et alcools à foison. Ce temps était révolu, la police veillait au grain.

"Dites-moi, votre café, il est loin? Parce que ça grouille de journalistes par ici."

Les journalistes qui traînaient dans la rue ne l'avait pas remarqués. Ils avaient dû être avertis par des collègues qu'il était ailleurs, à l'endroit où il était tou à l'heure. Salavn avait laisser tomber une feuille sur laquelle était écrit en gros caractères son nom et son prénom suivit d'une note de service sans grande importance. un des journalistes avait dû tomber dessus et tous étaient déjà sur les lieux à jubiler.

Avril lui rendit son sourire, se sentant d'humeur légère.

"Merci"

Elle le conduisit à travers de petites ruelles, dédaignant les café sombres et apparement peu fréquentable. Les rues étaient beaucoup plus sûre qu'a son arrivée, ou la ville était encore en proie aux bandits en tout genre. Elle avait même été obligée de tuer l'un des voyons qui tentaient de lui voler son arme.

"Nan, c'est juste là." dit-elle en désignant devant eux un établissement discret mais à l'enseigne colorée et dont la porte entrouverte laissait échapper un doux parfum de patisserie et de chocolat chaud.

"Ca vous tente?" demanda t-elle tout en sachant très bien que, de toute manière, il n'avait pas vraiment le choix.

Des bruits de course retentirent derrière eux, et des éclats de voix laissaient deviner l'arrivée imminente des journalistes. Elle saisit le poignet du gouverneur, sans autre forme de respect pour ce qui était, tout de même, l'un de ses supérieurs, et l'entraina à l'intérieur du café.

Elle referma bruyamment la porte et jeta un coup d'oeil à travers la vitre. Une petite troupe crépitante de flash passa au pas de charge.

"Je crois qu'on les a définitivement semé" fit-elle en se tournant vers Salavan.

Le gouverneur sourit. Les journalistes étaient un terrible virus qui ravageait les personnes hauts placées. Il n'y avait pas de vaccin contre eux à part une course à pleine vitesse à l'image de celle à laquelle il venait de participait.

Le café était un endroit paisible, quelques personnes d'un certains âges étaient accoudés au comptoir et des jeunes gens se tenaient au fond dans un coin en parlant à voix basse et en lançant de temps en temps un coup d'oeuil à la porte comme si ils attendaient quelqu'uns.

Salavan s'avança et commanda une tasse de café (^^) et un pain au chocolat avec des cookies moelleux qui semblait excellament bons.

Il s'assit à une table et indiqua une place à la jeune femme qui venait de commander.

"Sympa comme endroit, je ne connaissais pas..."

Avril s'installa en face du gouverneur, une tasse de café fumante à la main. Elle but une petite gorgée, grimaça sous la brulure infligée à sa langue et reposa le récipient sur la table. Elle se cala plus confortablement sur la chaise, c'st à dire en vrac.

"Bon, et d'où vous veniez avec l'air si pressé?" demanda t-elle histoire de relancer la conversation.

Le café n'était pas très rempli, aussi ne couraient-ils pas le risque de tomber sur un quelconque journaliste qui, ayant chu dans une flaque d'eau, se serait arrêté dans même établissement pour prendre un remontant. D'ailleurs elle ne tenait pas à faire la une des journeaux. Pas du tout même.

Elle se voyait bien, en photo sous un gros titre plus ou moins mensonger, alors que son job d'agent secret recquerrait un minimum d'anonymat, même si elle n'était pas encore une des agentes les plus importantes des Gardiens.

"Oui je trouve aussi. Je venais ici en compagnie d'amis, quand j'étais encore à l'école militaire."

Il lui semblait bien loin, ce temps. Elle ne pouvait pas qualifier son état du moment d'insouciance, puisqu'elle avait perdu son insouciance à l'âge de 14 ans. Mais disons qu'elle s'en faisait moins pour son avenir à l'époque. Elle consulta sa montre, mieux valait ne pas rater l'heure de son "rendez-vous"... Malgré tout, elle se sentait galvanisée d'oeuvrer enfin pour les Gardiens, de faire enfin quelque chose de concret contre les Réformistes.

Salavn mis deux sucres dans son café encore chaud, il y trempa juste les lèvres pour vérifier la chaleur de sa boisson. Il tourna machinalement la cuillère pour accélerer le passage de l'état solide à l'état liquide de son sucre. Il croisa les jambes et commença un sentir un certain bien-êtrre propre à l'idée d'avoir fini sa journée de travail. Il sourit à Avril lorsqu'elle lui posa sa question.

"Je sortais du Sénat, après avoir corigé cette fripuille de gouverneur de Mirs...C'est pour ça que je suis pourchasser pas une horde de journalistes affamés de nouveaux canulars à étaler sur la une de leurs journaux. je parie même que demain j'aurais ma photo dans le journal..Et vous, d'où venait vous?"

Il sourit et but une gorgée de café. Demain, en effet, on allait opposer sa photo à celle de Klos, le gouverneur de Mirs. A son habitude le journal de Mirs allait titrer en faveur de Klose, celui de Sâad en faveur de Salavn et celui de Hakku essaierai de donner un avis plus ou moins impartial malgré les pots-de-vin de Klos.

Avril but une petite gorgée de sa tasse qui fumait toujours, mais de manière moins abondante. Elle prit le temps de savourer le contact chaud de la boisson contre sa langue, puis elle sourit, amusée, au gourverneur.

"Alors comme ça, vous vous êtes battu?"

Un Gouverneur qui en venait au moins. Pas banal. La jeune fille comprenait pourquoi les journalistes le harcelaient. elle évalua rapidement la stature de Salavan. Il était loin d'être chétif, même si sa musculature n'avait rien à voir avec celle d'un guerrier, comme Vexus par hasard. Mais il semblait en forme, et elle ne doutait pas que ce gourveneur de Mirs, dont elle n'avait jamais réellement entendu de bien, porterait les séquelles de leur altercation.

"Pour ce qui est de la photo, ca ne fait aucun doute. Mais mieux vaudrait que je ne me laisse pas prendre, moi aussi, puisque c'est ce qui risque de m'arriver si on me voit prendre un café avec vous..."

D'autant que ce genre de situation pouvait entrainé elle ne savait quel malentendu qui ne ferait qu'attirer inutilement l'attetion des médias sur elle, et de donner aux adversaire de Salavan d'éventuelles armes contre lui. Elle connaissait un peu la politique, on la lui avait enseignée durant sa formation, histoire qu'elle comprenne un minimum les intrigues dans lesquelles elle se trouverait forcément entrainée... Et ce qu'elle avait retenu, c'est que dans ce milieu, tout était bon pour faire tomber l'adversaire... coûte que coûte.

"Je venais de chez moi. J'habite un toute petit loft non loin du Centre Ville..."

Le gouverneur sourit paisiblement. c'est vrai quand dans sa carrière ont avait déjà essayer de le désarçonnait en l'affichait avec on ne sait quel collaboratrice déniché aux fins de ses bureaux. Salavan n'avait pas eu le temps de former un couple, ce n'était pas l'envie qui lui manquait, mais la situation actuelle était difficile et engager une autre personne dans ce comflit ne serait pas une idée, en même temps, c'est toujours rassurant d'avoir quelqu'un sur qui on peux compter. Abandonnant ses débâts sur l'idée d'avoir une petite amie, il but une nouvelle gorgée de café et examina de plus près la jeune femme qui lui faisait face. Elle restait aux aguets près à bondir, elle avait été former pour ça. Le gouverneur ne pouvait pas aborder ce sujet dans la conversation, 'lexistence des gardiens devait resté secrète.

"Vous habitez seule? Ce doit être un fort joli quartier par ici, et ça doit être calme, non?"

Salavan avala un cookie en entier avant de le tenter de le faire passer un buvant une gorgée de café. Un nouveau client pénétra dans la boutique et commenda une limonade et alla s'installer avec le groupes de jeunes au fond de la salle. un type ordianire qui devait surêment passer sa journée à ne rien faire.

Salavan sembla se perdre durant un cours instant dans une réfléxion intense. Avril le dévisagea une fraction de seconde, se demandant à quoi il pouvait bien penser si soudainement, puis elle reporta son attention sur sa tasse de café. Elle la remua pensivement.

"Oui j'habite seule. De toute manière mon appartement n'a guère de place que pour une seule personne, et je suis bien dans mon nid."

Elle s'abstint d'ajouter qu'elle n'y passait pas beaucoup de temps, entrainement, formations et missions d'exercice obliges. L'existance des Gardiens devaient demeurer secrète: elle était bien logée, mais dans un lieu calme, où elle ne risquait pas de se faire remarquer, elle avait dpu couper les ponts avec la plupart de ses compagnons, même s'ils n'étaient que des copains. Aux yeux de tous, elle avait presque disparu. Mais cela lui convenait. Elle avait signé, c'était son choix, et elle l'avait fait six ans auparavant.

Une jeune homme entra, et l'attention d'Avril se porta immédiatement vers lui. Elle le détailla des pieds à la tête. Peu musclé, plus de graisse que de muscle en tout cas, même s'il était relativement fin. Machinalement, son regard passa sur les endroits où il aurait pu, éventuellement, cacher une arme quelconque, mais elle ne décela en lui aucune attitude suspecte. Il se dirigea vers ses amis d'un pas assuré. A moins d'être unb rillant comédien, il était venu pour eux, et non dans un autre but plus ou moins illégal. Elle le regarda passer, s'installer, puis elle reprit le fil de la conversation.

"Oui le quartier est calme, je ne crains pas grand chose. Je suppose que vous devez vivre pas loin, enfin, dans les quartiers chic..."

Evident pour un gouverneur.

Le gouverneur mangea son se cond cookie et finit sa tasse de café d'une seule traite. Lui? Ils avaient plusieurs logements répartis dans les différentes planètes...Celle la plus proche était près du Sénat, un appartement assez vaste et avec le top de l'electronique et de la modernité sinon il avait aussi une villa dans le quartier des hauts-gradés. Il sourit.


"Oui, j'ai un petit appartement sympa, pas trop loin du sénat, quand je suis trop fatigué, je vais dormir là-bas."

Il se gratta machinalement la joue et regarda la jeune fille dans les yeux. Cela s'affirmait, c'était une espionne hors pair, elle avait minucieusement détaillé l'homme qui venait d'entrer. Salavan le regarda discrètement puis se retourna vers Avril.


"Huum, je peux vous inviter à dîner? Vous n'êtes pas obligé d'accepter, je propose cela juste pour me détendre après une longue semaine de travail..."

Le gouverneur jeta un coup d'oeil au dehors. Il venait de sortir de quatre heures insupportable à entendre des sénateurs se plaindre de l'eau des toilettes, du manque de fleurs dans la capitale, de trucs banales d'ont tout le monde s'en fous. Quand il était sénateur, il pouvait s'endormir, mais plus maintenant, une fois gouverneur, on est obligé de suivre les débâts de ces hommes à l'ambition plus grande que leur envie d'améliorer l'eau des toilettes. Enfin bref, Salavan regarda fixement la jeune femme calmement, attendant la réponse négative ou pas.

Trop fatigué. Cela sous entendait qu'il avait un autre endroit ou dormir, quand le coeur lui disais de le rejoindre. Normal, un homme de son envergure devait avoir de quoi se loger un peu partout.

Après avoir guetté le moindre geste suspect des jeunes dans le fond de la salle, Avril conclu qu'ils étaient tout ce qu'il y a de plus inoffensifs et, pour certains, déjà légèrement saouls. Rien de très dangereux la dedans. Elle maudit sa paranoïa excessive. Mais elle se trouvait en compagnie d'un gouverneur qui, après sa prise de bec en apparence sans gravité, pouvait être victime d'un attentat ridicule commandité par sa victime de tout à l'heure.

Après sa proposition, elle fit mine de réfléchir et consulta machinalement l'holomontre qu'elle avait au poignet. A vrai dire ce n'était pas qu'une montre mais peu importe... pour le moment, c'était de l'heure qu'elle avait besoin.

"Oui, pourquoi p..."

L'heure qui s'afficha la coupa dans sa phrase... Avec tout ça, elle avait presque oublié son programme de ce soir... Elle se reprit rapidement.

"...C'aurait été avec plaisir, mais je dois vous laisser. Ma semaine à moi est loin d'être finie... J'ai un rendez vous important en dehors de la ville... pour le travail"

Elle jetta quelques pièces sur la table et se leva après avoir fini sa tasse d'un trait.

"J'espère que les journalistes ne vous rattraperont pas" déclara t-elle avec un clin d'oeil malicieux.

Elle s'éclipsa rapidement, disparaissant dans la rue assombrie par la tombée du jour.

Le gouverneur vit sa proposition décliné. il sourit malgré le refus et laissa la jeune femme partir. Un rendez-vous important pour une jeune espionne doit signifier "Mission importante à résoudre". Salavan paya. De toute façon, il avait fini de manger et il n'avait plus rien à faire ici. Les journalistes pouvait décider d'aller prendre un pot ou on ne sait quoi.

oO Espérons que les journalistes soient partis Oo

Il s'élança dans la rue et disparut dans les ténèbres d'une ruelle sombre.