Dîner 'vec Avril Chase

Il était exactement vingt et une heures et vingt-cinq minutes. Le repas était servi. Salavan avait choisi de mettre le couvert dans une petite salle plutôt que sur la grande table de la salle à manger, ce qui aurait parru bizarre pour un diner à deux. Une entrée avec une salade de tomates, de salades, de maîs et de on-ne-sait-quoi était posé sur la table, un roti de pors attendait dans la cuisine accompagné de pommes dauphines et un gâteau au chocalat était dans le four. Le gouverneur avait fait simple.

Il était assis sur une des deux chaises de la petite table en bois recouverte d'une nappe blanche à dentelles. Elle était affreuse mais s'accordait avec le reste de la salle, de plus on ne disposait pas de plus de petites nappes.

oO Espérons que la mission soit soit dérouler avec succès. Oo

Le représentant de Sâad n'en doutait pas. En général, les tâches de ce genre était facilement exécuté par les agents. La sonnerie de la porte principale annonça l'arrivée de l'espionne. Salavn dévala l'escalier et ouvrit la porte.

Avril se tanit là, dans l'encadrement de la porte sur le chalmbranle de laquelle elle s'était appuyée en attendant qu'on vienne lui ouvir. Elle avait trouvé le domaine du gouverneur sans difficulté, une pareille demeure passant assez peu inaperçu. Le véhicule prêté par le cousin de Salavan, une moto rutilante, était garé devant l'immense portail, les trois lunes de Sâad projetant des éclats argentés et rouge sur sa carosserie, puisque le plus petit des trois astres de nuit était dans une phase rousse.

Lorsque le gouverneur lui même vint lui ouvrir, elle esquissa un sourire de salutations, avant de pénétrer dans le hall. Grand, très, mais vu l'aspect exétérieur de la maison, elle ne fut guère étonnée.

"Bonsoir, gouverneur. Vous avez passé une bonne fin de journée?"

Elle détailla distraitement le décor fastueux, puis ôta sa veste qui commençait à lui tenir trop chaud, pour la mettre sur son bras, puis elle remit ses cheveux en ordre. Elle tendit un fin dossier à Salavan.

"Un rapport rédigé en vitesse. Si vous en désirez un plus conséquent, je peux vous l'apporter demain... Mais iil n'y a pas grand chose à dire."

Salavan sourit pour lui souhaiter un bon accueil. L'espionne entra dans le grand hall sans étonnement par rapport à la décoration et à l'aménagement. Le gouverneur apperçu la moto d'Avril prêté par son cousin.

oO Il fait toujours dans la finesse lui...Oo

Le majordome, Kalith, prit le manteau d'Avril et alla le pendre dans le vestibule prévu à cet effet. Salavan ferma la porte et appuya sur un interrupteur pour vérouiller la porte.

"Pas trop mal, juste deux ou trois journalistes."

Il sourit en se souvenant de l'épisode passé en compagnie de la jeune femme dans un bar pour échapper à des dixaines de journalistes à la recherche d'une interview palpitante. Avril lui tendit le rapport, il tourna rapidement les pages, hochant la tête de temps en temps.

"Bien, si vous pouviez me faire un résumé oral durant le repas, ça me permettrait de ne pas avoir à tout lire."

Il indiqua ensuite la direction des escaliers qui menait dans un grand couloir éclairé par des lumières bleus. Au fond du couloir se trouvait la petite salle à manger que le gouverneur utilisait pour les tête à tête.

Avril hocha la tête.

"Pas de problème mais... Je mange ici?"

Cette fois-ci, Avril était un peu surprise. Elle n'avait pas compris qu'elle était également invitée à dîner. Elle était venue faire son rapport, mais penait qu'elle allait devoir rentrer chez elle pour se préparer elle ne savait quoi. L'occasion était cependant bonne, et elle n'aurait plus qu'à se coucher lorsqu'elle serait de retour chez elle, ce qui n'était pas pour lui déplaire.

Elle emboîta donc le pas au gourveneur, et ils gravirent tous les deux les escaliers qui devaient mener à la salle à manger. Elle avait vu de la lumière à une fenêtre de cet étage en faisant le tour de la maison avant de se garder, aussi n'eut-elle aucun mal à identifier dans quelle pièce ils se rendaient.

De plus, la porte entrouverte laissait voir une table dressée et cette fameuse luminosité qui trahissait l'occupation de la pièce depuis le dehors. Deux couverts seulement, ils allaient être seuls.

De toute manière, elle se devait d'être discrète, elle était quand même de retour de mission, et elle avait du mal à évoquer son travail en présence d'inconnus.

"Et bien, c'est gentil de vous êtes donné tout ce mal pour moi!" commenta t-elle avec une moue amusée.

Le gouverneur de la planète fit un mouvement de tête.

"Bien sûr, j'invite toujours les belles jeunes femmes à mes dîners, et puis comme cela nous pourrons parler de votre boulot ensemble."

Le majordome Kelith les laissa dans la salle leur indiquant que si ils avaient besoin de quelque chose il était à leurs dispositions. Salavan acquieça et le remercia. Il s'installa sur la chiase la plus proche de la porte et de la fenêtre, c'était une chaison en bois avec des cousins très moeulleux qui lui avient étaient offerts pour son dix-huitième anniversaire.

"C'est vrai que c'est charmant, mais je ne me suis pas tant donner de mal que ça, j'ai juste mis les chiases et la tables en place, le cuisinier a préparé le reste."

Avril pénétra dans la pièce. Ouais, c'était très joli dans l'ensemble.

"Je pense qu'il s'agit de la seconde raison" sourit Avril en se dirigeant vers l'autre couvert, pour s'installer sur la chaise.

Pour une fois, elle ne fit pas mine de s'y avachir. Elle savait tout de même quand elle devait bien se tenir et, pour le moment, elle était encore tenue à un minimum de respect, vu qu'elle n'avait pas tout à fait terminé sa mission. Elle ne voulait pas se ramasser un blâme, surtout venant du gouverneur, pour un début de carrière, même pour quelqu'un de caractériel comme elle, ne devait pas se parer de punitions intempestives.

"C'est l'intention qui compte" rassura t-elle.

En effet, rien que le fait qu'il lui offre à dîner était très innatendu.

"Pour le rapport, j'avoue que ça a été assez facile, votre type n'était pas un grand courageux. Je pense que tout ce qui l'interesse c'est l'argent, et la nourriture qui peut acheter avec..."

Le gouverneur tendit le plat à Avril pour qu'elle se serve puis il remplit son assiette lui-même. Le miroir qui se trouvait sur le buffet juste derrière Avril reflétait son image. celle d'un jeune homme, fatigué mais à l'air vif. Il portait un ensemble noir, une cravate bleuté et des chaussures vernies. Il concidérait ce repas comme un repas d'affaire, pas comme soirée entre amis.

"Je n'en doute pas, je l'ai déjà croisé à plusieurs reprises et j'ai remarqué qu'il ne buvait pas que de l'eau..."


Il lança un sourire, rien qu'à penser à la mine du bonhomme et à son nez rouge révélateur. Jeune, il avait été un espoir politique mais qui fut rapidement éteint.

Avril était dos au miroir, et ce que ce dernier reflétait était une longue tignasse rousse pour le moment à peu près bien coiffée dans une natte serrée qui allait et venait contre le dos de la jeune fille au gré de ses mouvements de tête.

Elle se servit et entama son repas avant de reprendre le fil de son histoire.

"Quand je suis arrivée à la résidence de votre ty... euhh homme, il y avait des vigils à l'entrée. Ils n'ont pas voulu me laisser passer, au dépar, mais comme je vous l'ai dit, je sais être convainquante."

Elle se servit un verre d'eau et en but une gorgée.

"On m'a introduite auprès du gouverneur, qui m'a prise pour la masseuse à domicile qu'il avait fait appeler. J'avoue que ça m'a surprise, mais ça a eu l'avantage de faire sortir tous les hommes d'affaires et autres domestiques qui grouillaient dans la salle."

Elle reposa son verre.

"Je lui ai donc exposé notre problème, en enjolivant le tout de menace: le gouvernement supérieur connaissait l'existance des pots de vin, et le sommait, pour le moment aimablement, de cesser ses excentricités, s'il ne voulait pas que l'affaire soit rendu publique...

C'est là que les choses se sont compliquées, il a fait mine de me résister, d'appeler la sécurité... donc en guise d'avertissement plus explicite, j'ai entrepris de faire en sorte que la masseuse ne vienne pas pour rien..."

Elle s'interrompit puis précisa.

"Mais ne vous inquiétez pas, je m'étais à peine approchée qu'il s'est tassé contre le mur et s'est mit à bégayer. Donc je suis partie en l'assurant qu'on l'avait à l'oeil, et que si son manège continuait, je reviendrais personellement lui dire ma façon de penser..."

Elle adressa un clin d'oeil au gouverneur et poursuivit son repas en attendant ses réactions.